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Le cinéma d'octobre 2013 (9 mois ferme / Blue Jasmine / La vie d'Adèle / Au bonheur des ogres / L'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet)

Publié le par Sébastien Almira

 

9-mois-ferme-affiche.jpg9 mois ferme, d'Albert Dupontel, 1h20 *****

Quel pied ! Albert Dupontel en taulard complètement à la masse (« - ça met combien de temps ça ? - Ben 9 mois ! - Ben j'en sais rien, moi, je connais pas tout ça, chui pas une fille! ») et Sandrine Kiberlain en juge psycho-rigide et célibataire endurcie sont juste énormes ! Si en plus, elle tombe enceinte et se retrouve prisonnière de lui, qui demande son aide pour sortir de cette terrible affaire de cambriolage suivi de meurtre avec bouffage d'yeux, vous vous doutez du comique de situation ravageur qui s'abat sur vous pendant ce trop court bijou. On rit à s'en faire mal aux abdos et on en redemande tellement c'est bon ! Et intelligent, en plus de ça : de quoi redorer l'image de la comédie française.

 

 

blue_jasmine.jpgBlue Jasmine, de Woody Allen, 1h35 ***

Deux sœurs. Une aristo dont les affaires juteuses du mari lui assure une vie de rêve. Une simple caissière dont la vie n'a rien de passionnant. C'est comme ça que ça commence. Mais les affaires dudit mari n'ont pas grand chose de légal et l'adultère semble être une passion pour lui. Criblée de dettes, dépressive, à moitié folle, Jasmine (Kate Blanchett) vient vivre quelques temps chez sa sœur Ginger. Histoire que Papy Woody vous prouve que la richesse n'apporte pas forcément le bonheur et qu'on peut vivre heureux même pauvre. C'est plein de bons sentiments, mais la fin est un peu plombante. Soit disant son meilleur film depuis longtemps. Moi je dis pas mal. Cate Blanchett, il est vrai, est parfaite dans ce rôle pas si facile.

 

 

PHOTO-Le-poster-officiel-de-La-Vie-d-Adele_portrait_w532.jpgLa vie d'Adèle, d'Abdellatif Kechiche, 3h ****

Je suis enfin allé voir la Palme d'Or qui a fait couler tant d'encre. Au-delà de tout ce qui a fait scandale, La vie d'Adèle est un très bon film. Les deux actrices principales (Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos) sont d'une justesse qui frise la perfection, chaque scène est d'un réalisme troublant, parfois dérangeant. On en voit des bouches en gros plan bouffer du spaghetti bolo pendant de trop longues secondes. On en voit des larmes et de la morve couler dans la bouche d'Adèle. On en voit de la bite en érection (une seule, d'accord), du cunnilingus et de l'anulingus, et vas-y que je te lèche la chatte pendant que tu me lèche le cul. Et ça dure longtemps en plus, de vraies scènes de sexe.

On a le temps de tout voir, en trois heures, par l'image, par les sentiments, les mots, les gestes. Tout est développé pour qu'on ait l'impression de vivre leur histoire avec elles. On est dans leur vie. C'est le but, et c'est réussi. C'est beau, mais un peu plombant sur la fin.

 

 

au_bonheur_des_ogres.jpegAu bonheur des ogres, de Nicolas Bary, 1h30 ****

Adaptation du premier tome de la saga Malaussène de Daniel Pennac, que je n'ai pas lu, Au bonheur des ogres est un joli film, plein de couleurs et d'humour. C'est une tribu un peu étrange et très bordélique dont le frère aîné s'occupe le temps que la mère effectue une longue cavale amoureuse aux quatre coins du globes. Benjamin Malaussène est bouc émissaire professionnel dans un grand magasin parisien qui a l'air de cacher bien des secrets. Il devient rapidement le principal suspect de la police et devra jouer des pieds et des mains pour découvrir la vérité et ne pas perdre sa tribu. Loufoque, mignon, joyeux, Au bonheur des ogres se dévore avec gourmandise !

 

 

 

21006006_20130913150332044.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q.jpgL'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet, de Jean-Pierre Jeunet, 1h40 **

Lauréat du prestigieux prix Baird du Musée Smithsonian de Washington, TS Spivet, une jeune garçon surdoué de dix ans, quitte le ranch familial et traverse les États-Unis pour se rendre à la cérémonie, où personne ne sait qu'il est encore un enfant. Adaptation de l'éponyme roman de Rief Larsen qui rencontre un beau succès critique et public, je m'attendais à être émerveillé par la trame, le voyage, l'ambiance, les couleurs, etc. Et finalement, je n'ai vu qu'une bande-annonce plus longue que l'officielle (d'ailleurs, il faut vraiment arrêter de tout raconter dans vos bande-annonces, les gars, c'est juste pas possible...). Et même si c'est mignon, ça n'en est pas moins décevant.

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