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Muse, Simulation Theory, novembre 2018 *

Publié le par Sébastien Almira

Muse, Simulation Theory, novembre 2018 *

Nul besoin de présenter Muse dont le neuvième album studio est sorti hier. Le groupe a conquis depuis 1999 toute une génération de jeunes rock addict avec un savant mélange de pop et de rock saupoudré d'un soupçon de musique électronique.
Depuis quelques albums (The Resistance en 2010), le trio tourne en rond et propose sempiternellement les mêmes envolées lyriques sur du rock de plus en plus électronique. J'ai fini par lâcher, comme pas mal de monde. Qu'en est-il de ce nouvel album à la pochette commandée à l'homme derrière celle de la série Stranger Things, revival futuriste des années 80 ?

Pas de nouveauté à l'horizon, Matthew Bellamy, Christopher Wolstenholme et Dominic Howard n'entendent pas se renouveler. Si quelques titres, comme Thought Contagion ou The Void, sont sympathiques, tout est caricature. Something Human, The Dark Side et Blockades en tête. Avec ça, facile de faire un medley sans en avoir l'air sur scène !
Si l'on rajoute Get up and fight que n'importe quel groupe de pop-rock adolescent des années 2000 aurait pu chanter, quelques cris en prime, et les insupportables Propaganda et Break it to me, la soupe servie par Muse n'a rien pour reconquérir les anciens fans.

Le groupe semble se faire plaisir dans un délire musical qui les projette de plus en plus loin dans la galaxie, de plus en plus loin de Origin of Simmetry (2001) ou Black Holes and Revelations (2006), de plus en plus loin de nous. Simulation Theory est un album éminemment caricatural, composé d'une avalanche de surenchères, dont la critique dans les Inrocks (ici) m'a bien fait rire.
Muse est trop occupé à se regarder le nombril pour devenir ce qu'il était en passe de devenir : un groupe légendaire.

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