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Deborah Install, Il y a un robot dans le jardin, roman traduit de l'anglais par Clara Gourgon, 340 pages, Super 8 éditions, janvier 2017, 18€ **

Publié le par Sébastien Almira

Deborah Install, Il y a un robot dans le jardin, roman traduit de l'anglais par Clara Gourgon, 340 pages, Super 8 éditions, janvier 2017, 18€ **

J'avais lu deux ou trois livres de Super 8 éditions qui m'avaient beaucoup plu. Carter contre le diable et Prime Time surtout. Le principe au départ, c'était un genre tout-terrain entre policier, fantastique et science-fiction avec pour ponts reliant le tout quelque chose de « fun » et une forte identité cinématographique. D'ailleurs, il me semble qu'ils ne devaient publier que des romans américains dont les droits venaient d'être achetés pour le cinéma. Je n'ai pas l'impression que ce soit toujours d'actualité.
Aussi, quand j'ai lu le résumé de ce roman qui, désolé pour cette fois, n'est pas une nouveauté, j'ai instantanément voulu le lire. Je n'étais plus libraire à ce moment (comprendre « j'étais au chômage »), je l'ai ajouté à la liste des suggestions de ma médiathèque. Je l'ai emprunté et je suis redevenu libraire juste avant la rentrée littéraire 2017, je m'y suis donc plongé entièrement et j'ai rendu ce roman sans l'avoir lu.
Depuis quelques jours, je ne suis de nouveau plus libraire (comprendre « je suis de nouveau au chômage » : la librairie qui m'employait en CDD depuis un an et demi est en passe de fermer et de licencier 21 CDI), donc j'ai de nouveau emprunté Il y a un robot dans le jardin qui n'est apparemment pas sorti de la médiathèque entre temps...

Bref, voilà une bien longue histoire pour un livre bien moyen.
Pour vous la faire courte, Ben est un assisté, il ne travaille pas, son couple implose, il ne sait rien faire, et ne fait rien du tout. Le bon loser américain, rien de bien neuf. Heureusement il est un petit peu sympathique.
« Jusqu'au jour où il découvre un robot dans son jardin. Un adorable petit machin de ferraille et de boulons, incapable d'expliquer sa présence chez lui mais qui, visiblement, a besoin d'être réparé. Génial ! Ben a trouvé un sens à sa vie ! »

Rien que ce passage extrait de la quatrième de couverture aurait dû me mettre la puce à l'oreille. C'est plein de bons sentiments, plein de clichés, plein de pathos, plein de grosses ficelles, c'est plein de banalités (« on achète beaucoup trop de choses inutiles qui restent au fond d'un tiroir blablabla »... sérieusement ??) et c'est niaisement écrit. Sa femme le quitte et Ben part faire le tour du monde afin de réparer Tang. Chaque personne censée l'aider l'envoie vers quelqu'un d'autre, on n'en finit plus, on tourne en rond et on connaît chaque page suivante. Mais.
Mais le personnage de Tang, le petit robot détraqué, est éminemment sympathique et attachant. Ses manières d'enfant le rendent terriblement humain, m'ont rendu accro et c'est bien là la seule réussite de Deborah Install.

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C
Belle critique qui nous donne envie de passer notre chemin...
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