Christine Angot, Une semaine de vacances, roman (no comment), 130 pages (correspondant à dix pages sur word), Flammarion, septembre 2012, 14€ °
VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU DE JAMBON ?!
Non contente de nous avoir raconté l'inceste, le viol, le Brésil, l'amour avec Doc et autres petits bonheurs de la vie, Christine Angot remet le couvert cette année. Cette fois, pas de changement d'éditeur (il faut dire qu'elle les a déjà presque tous faits), Flammarion la garde pour un deuxième livre consécutif. C'est qu'ils n'ont pas peur, chez Flammarion. Bernard Comment, au Seuil, avait risqué sa place après l'échec cuisant du Marché des amants (25 000 exemplaires vendus pour un premier tirage de 50 000 et 240 000 € pour la faire venir chez eux).
Sa nouvelle production, Une semaine de vacances, se compose de 130 pages sans doute imprimées chez À Vu d'oeil (éditeur de livres à gros caractères pour personnes mal-voyantes), à raison d'une vingtaine de lignes de huit mots par page, cernées de marges plus larges que le texte. Le tout pour la modique somme de 14 €.
Oui, d'accord, me direz-vous, mais pour lire quoi ?! Et bien pour lire L'inceste, son plus gros succès, publié en 1999. voilà la meilleure recette d'Angot : se réécrire. Sauf qu'elle est désormais capable de faire des phrases. Des vraies. Sans trop de répétitions. Comme ça. Ça.
Elle raconte comment son père lui a fait manger une tranche de jambon enroulée autour de sa b***. Affligeant. Écrire, publier, lire un roman de Christine Angot est une offense à la littérature. Non pas que je suis sans cœur , elle s'est tout de même faite violer par son père...
Quoi que, avec la tronche qu'elle a, on peut se demander si ce n'est pas juste un moyen de vendre... Je suis ignoble ? Oui, peut-être. Certainement, même. Mais je ne la supporte plus. Angot, c'est un peu comme une flaque de vomi sur votre chemin, un peu comme un vieux qui se racle la gorge, la trachée, les intestins pendant trente secondes avant de cracher un immonde mollard à vos pieds, un peu comme une tranche de jambon cuit enroulée autour du sexe de votre père. C'est quelque chose qui me dégoûte. Alors, oui, je suis ignoble, mais finalement pas plus qu'elle.
Cet article aussi, d'ailleurs, est ignoble, ne croyez pas que je dirai ne serait-ce qu'une chose gentille au sujet d'Angot. Ne poussez pas non plus le bouchon trop loin en vous demandant si j'ai lu Une semaine de vacances. Je vous arrête tout de suite : je n'ai pas dépassé la troisième page. Je m'étais déjà farci plusieurs pages de Léonore, toujours, faut pas déconner non plus.
« Ils refusent mon quatrième roman, Interview. Je repars à la recherche d'un éditeur. Léonore, toujours (vous vous souvenez, son précédent roman déjà bien dégueulasse où elle parle de sa fille, « Léonore ? C'était devenu de la merde, comme la littérature. Mon amour comme une bite dressée. »), les avait choqués (mais putain, tu m'étonnes !). Le rapport de lecture dit que je suis dangereuse pour mon entourage. »
Voilà, c'est ça, merci Gallimard ! En plus d'être immonde, elle est dangereuse. Et pas seulement pour son entourage, mais aussi pour les lecteurs et pour la littérature. Lire innocemment un roman d'Angot en pensant qu'il s'agit de littérature, c'est dangereux pour les vrais écrivains.
Benjamin Berton, critique littéraire, écrivait sur Fluctuat.net que Le marché des amants était son meilleur livre, mais aussi le livre « le plus ridicule que vous pourrez jamais lire si vous aimez, disons, la littérature d'ambition ».
Bref, vous l'aurez compris, Angot est la personne écrivant des livres (non, désolé, mais « écrivain », ni même « auteur », je peux pas...) que je déteste le plus, devant Houellebecq et Lévy (Lévy, il s'est tapé Mylène Farmer, et ça, je peux pas lui pardonner). Pas seulement pour sa gueule et son personnage de débile profonde (quiconque l'a déjà vue en vrai comprendra que cette expression n'est pas seulement une représentation exagérée de mes sentiments à son égard, mais la pure vérité), mais aussi pour ses livres, véritables crimes contre l'humanité et la littérature, avec lesquels elle abuse régulièrement des milliers de lecteurs.
Alors, ne vous faites pas avoir, ne reprenez pas de jambon. Lisez. De la littérature. De la vraie. Vraie littérature.