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Brit Bennett, Le cœur battant de nos mères, roman traduit de l'anglais (USA) par Jean Esch, 330 pages, Autrement, août 2017, 20,50 € **

Publié le par Sébastien Almira



Critiques dithyrambiques du New Yorker, « une arrivée fracassante dans les lettres américaines », du LA Times, « le roman le plus excitant de la rentrée », du New York Times, « intense et émouvant », du Guardian, « magnifique et sensible », du Vanity Fair, « éblouissant », ou encore du Washington Post, Elle et Vogue.
Finaliste de nombreux prix littéraires.
Sélectionnée par le National Book Award.
Classée dans les meilleures ventes aux USA en 2016.
Bientôt adapté par la Warner.
Dans la lignée d'Elena Ferrante et Chimamanda Ngozi Adichie.

Moi qui n'ai pas lu ces deux dernières, qui ne suis pas un grand fan de littérature américaine, qui vient de changer de librairie et de clientèle, je me fais cette réflexion toute professionnelle : et si ce premier roman apparemment exceptionnel était l'occasion de lire quelque chose de nouveau pour moi, de tester autre chose ?

Nadia a dix-sept ans quand elle avorte, à l'encontre des habitudes de sa communauté. Luke lui a donné une enveloppe remplie de billets et n'est pas venu la chercher. Le père du garçon, M. Sheppard, le Pasteur, se sent redevable et fait travailler la jeune fille au Cénacle pendant l'été, ce que sa femme voit d'un mauvais œil, préférant que Nadia sorte complètement de leur vie et de leur vue. Elle s'y lie d'amitié avec Aubrey, qui a fui la violence de son beau-^père et l'indifférence de sa mère et vit désormais avec sa sœur Mô et la petite amie de celle-ci.

On est à la page 112 et il ne s'est rien passé. Il y a un sens, une intrigue, une ambiance qui se développe, l'écriture est maîtrisée, bien que classique, mais je m'ennuie au milieu d'eux. Je m'ennuie en Californie. Je m'ennuie au milieu de ces catholiques noirs. Je m'ennuie ferme chez Brit Bennett. C'est fade, c'est vain. C'est ce que je reproche à beaucoup de romans américains : cette impression de faire du sur place en pleine lecture, cette lenteur, cette manie de ne pas dire, de laisser supposer.

Le roman devient soudain plus palpitant, j'y crois, je ne saute plus de pages entières, je ne me force plus à poursuivre ma lecture. L'ensemble est toujours autant psychologique mais le récit plus rythmé et plus intéressant.
Jusqu'aux deux ou trois dernières pages. Si j'ai lu ma pus belle dernière page dans El Ultimo Lector de David Toscana (Zulma), j'ai assurément lu les plus mauvaises avec Brit Bennett. Tout retombe comme un soufflé. Le rythme, l'intrigue, l'intérêt, mon enthousiasme et avec ça mon impression générale.

Brit Bennett, Le cœur battant de nos mères, roman traduit de l'anglais (USA) par Jean Esch, 330 pages, Autrement, août 2017, 20,50 € **
Brit Bennett, Le cœur battant de nos mères, roman traduit de l'anglais (USA) par Jean Esch, 330 pages, Autrement, août 2017, 20,50 € **
Brit Bennett, Le cœur battant de nos mères, roman traduit de l'anglais (USA) par Jean Esch, 330 pages, Autrement, août 2017, 20,50 € **
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