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Le cinéma de mars 2/2 (Monuments Men / Free Fall / Patema et le monde inversé / Gerontophilia / How I live now)

Publié le par Sébastien Almira

 

the-monuments-men-poster02.jpgMonuments Men, de George Clooney, 2h ***


Sept Américains sont prêts à aller envers et contre tous, à braver les interdits et les dangers, pour sauver les milliers d’œuvres d'art volées par les nazis en France. Ce sont les Monuments Men. Malgré leur nom, ils n'ont pas de supers pouvoirs, juste un besoin et une envie inaltérables de se battre au nom de l'art et des Français.

J'aimerais bien connaître un peu la véritable histoire parce que je ne peux m'empêcher de voir des livres d'histoires pour collégiens américains crédules à qui on fait croire que les États-Unis règnent en maître pacifiste et altruiste sur le monde entier. Si on pouvait arr^ter de voir Matt Damon à l'écran, ce serait sympa aussi. Sinon, c'était pas mal, quoiqu'un peu longuet au milieu.

 

 

affiche-Free-Fall-Freier-Fall-2013-1.jpgFree Fall, de Stéphane Lacant, 1h40 ****


On en parle comme de « la réponse allemande au Secret de Brokeback Mountain » simplement pare que c'est l'histoire d'un hétéro macho qui tombe amoureux d'un beau gay après avoir tenté de le repousser, voire de le frapper. Le tout dans un milieu hostile (cow-boy VS flics).

Mais la comparaison s'arrête là. Plus court, moins chiant, plus étouffant (pas de grands espaces), plus moderne dans le traitement de l'histoire comme de l'image, plus sensuel peut-être, Free Fall m'a plus passionné que le film multi-primé d'Ang Lee. Il donne envie de vivre sans se barricader derrière des images, des limites, des interdictions, tant qu'il n'est pas trop tard...

 

 

 

patema-et-le-monde-inverse-affiche.jpgPatema et le monde inversé, de Yasuhiro Yoshiura, 1h40 **


Après une catastrophe écologique, la terre se trouve séparée en deux mondes à la gravité inversée ignorant tout l'un de l'autre. Dans le monde souterrain, Patéma, quatorze ans, adolescente espiègle et aventurière rêve d'ailleurs. Sur la terre ferme, Age, lycéen mélancolique, a du mal à s'adapter à son monde totalitaire. Le hasard va provoquer la rencontre des 2 adolescents en défiant les lois de la gravité.

Partant d'une super idée, le manga m'a déçu sur certains aspects. D'abord, ces Japonais (surtout Patéma) qui hurlent dès qu'ils ouvrent la bouche (ils peuvent pas parler normalement?). Ensuite, si certaines images pourraient passer pour du Miyazaki, d'autres paraissent datées, et le mouvement (des personnages, surtout) n'est pas toujours au point (trop saccadé par moments). Enfin, parlons justement de la fin, cette succession de rebondissements qui affolent le rythme alors que certains moments précédents tentaient d'endormir le spectateur : le rythme du film n'est pas tout à fait maîtrisé. Dommage.

 

 

gerontophilia.jpgGerontophilia, de Bruce LaBruce, 1h20 ****


Lake, 18 ans, un garçon plutôt ordinaire mais hyper bogosse, vit avec une mère névrosée et sort avec une fille de son âge excentrique. Embauché dans une maison de retraite pour l’été, il est troublé par une attirance nouvelle et pour le moins particulière : les vieux messieurs. Il tombe sous le charme de l'un des pensionnaires, Mr Peabody, 82 ans.

Voilà, vous êtes prévenus, si vous rentrez, vous savez ce que vous trouverez. C'est très étrange comme histoire mais finalement pas plus que ces films sur des jeunes garçons intéressés par des vieilles dames riches (cf Hors de Prix, par exemple). Là où le réalisateur habitué aux films chocs frôle la perfection, c'est que tout dans Gerontophilia est toujours subtil, quasi délicieux. Les acteurs sont magiques, on n'est jamais dans le voyeurisme, et ça c'est fort.

 

 

How-I-Live-Now-Maintenant-cest-ma-vie-affiche.jpgHow I live now (Maintenant, c'est ma vie), de Kévin Macdonald, 1h45 *****


Adapté du roman du même titre de Meg Rosoff chez Albin Michel Wiz.

Daisy, une adolescente new-yorkaise un peu connasse sur les bords, passe ses premières vacances dans la campagne anglaise chez ses cousins, qu'elle considère comme des bouseux. Les choses ont le temps d'évoluer entre Daisy et ses cousins avant qu'une éventuelle troisième guerre mondiale n'éclate et ne laisse s'envoler les rires, les sorties et les émois naissants. À partir de là, il n'est question que de survie.

L'incroyable force de film réside en le fait qu'on soit toujours exclusivement avec les adolescents. De la guerre, n'entendra que quelques explosions, on ne verra que quelques secondes d'images à la télévision avant que l'électricité ne soit coupée, on ne vivra que leur survie dans un camp de travail et leur fuite afin de tous se retrouver.

Époustouflant, éprouvant, sensationnel à tout égard, accompagné d'une BO tout aussi explosive, How I live now est un film dont on parle trop peu et indéniablement un des films qu'il ne faut pas rater en ce début d'année.

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